Lors d’une conférence de presse consacrée aux sujets internationaux dans la perspective du G7 au Royaume-Uni du 11 au 13 juin et du sommet de l’OTAN le 14 juin, à Bruxelles, le président français a annoncé « la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » (« opex »), et mise sur la force spéciale internationale antidjihadiste, nommée Takuba, dans la région. C’est lors d’un conseil de défense restreint, la veille, mercredi 9 juin, que la décision de mettre fin à « Barkhane » a été prise.
Elle s’inscrit dans la volonté politique déjà esquissée par le chef de l’État en début d’année de réduire à moyen terme la présence militaire française dans la zone, cinq fois plus vaste que l’Europe. Il faut souligner que Barkhane est l’opération française la plus longue et la plus coûteuse depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Beaucoup de nos soldats sont tombés, j’ai une pensée pour leur famille. Nous leur devons la cohérence, la clarté. (…) Nous allons tirer les enseignements de ce qui a fonctionné et tirer aussi les enseignements de ce qui n’a pas fonctionné », a déclaré Emmanuel Macron. « La poursuite de notre engagement au Sahel (…) impliquera (…) la fin de l’opération Barkhane », a ainsi annoncé le chef de l’Etat. « La France ne peut pas se substituer (…) à la stabilité politique, au choix des Etats souverains », a t-il reconnu.