Penser l’Afrique de demain: nos décisions d’aujourd’hui doivent être fondées sur une représentation de l’avenir (Par Babacar BA)

La prospective n’a pas pour objectif de prédire l’avenir. Sa fonction est de faire émerger des images des différents futurs possibles. Elle doit repérer les contraintes fortes, les risques et les opportunités en analysant les tendances lourdes. Elle est un puissant outil d’aide à la décision stratégique. Selon B. de Jouvenel, elle consiste à « anticiper pour agir en faveur d’un avenir souhaitable librement débattu ».La population de l’Afrique subsaharienne devrait doubler à l’horizon 2050, ce qui engendrera de grands bouleversements dans le monde. D’une part sur le plan interne, avec la croissance démographique, la question environnementale, les crises sécuritaires et sanitaires; d’autre part sur le plan international avec la crise énergétique, les effets de la construction d’un nouvel ordre mondial avec un monde multipolaire et l’émergence de nouvelles puissances régionales à vocation mondiale.

Ces grandes mutations engendreront le déplacement du centre de gravité de l’économie mondiale et celui de la puissance vers les pays émergents, asiatiques notamment et la Chine particulièrement. Et l’Afrique devra jouer sa partition dans ces rapports de force qui ont toujours façonné les relations internationales.

Les cheminements et les futurs possibles de l’Afrique de demain dépendront prioritairement des stratégies qu’adopteront les principaux acteurs et décideurs d’aujourd’hui. Et c’est tout le sens de l’impérieuse nécessité de la mobilisation des élites africaines pour façonner le futur de l’Afrique que nous voulons construire. C’est mon intime conviction.Babacar BAConsultant InternationalDiplômé en Sciences Politiques – Option Pratique de la Prospective des Questions Internationales – Université Paris 5 René Descartesbabacarba200@gmail.com